Objectif 15

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Les énergies renouvelables vont-elles nous sauver ?

Energie_Renouvelable2Écoutez bien les discours des dirigeants et les articles des médias lorsqu’il s’agit d’environnement et de transition énergétique. Tous jurent que les énergies renouvelables sont la clef du problème. De plus, par énergies renouvelables, nous entendons : éolien et photovoltaïque.

Alors, les énergies renouvelables vont-elles nous sauver ?

Le problème énergétique, c’est quoi ?

Le problème énergétique est double :

  • Problème de disponibilité des ressources pour subvenir à nos besoins

  • Problème de pollution et de réchauffement climatique. L’énergie est la première source de pollution et d’émission de gaz à effets de serre de la planète.

Le vrai souci, c’est que nous avons bâti un modèle économique entièrement dépendant de l’énergie : la richesse et les consommations d’énergie sont totalement liées depuis le début de l’ère industrielle.

C’est grâce à l’énergie que les tracteurs ont remplacé les bras dans les champs, que les voitures ont remplacé les chevaux et les machines les ouvriers. Brefs, sans consommation d’énergie, retour au champ et fini les acquis sociaux. Le sang de notre économie est aussi le poison de notre planète.

Si nous voulons garder notre niveau de vie et protéger la planète en même temps , il faut trouver un autre modèle énergétique pour notre économie.

Quels secteurs de l’économie polluent le plus ?

Les principaux secteurs consommateurs d’énergie sont :

  • les bâtiments (chauffage, eau chaude, utilisation de plus en plus de machines) : un peu plus de 40%
  • les transports : un peu plus de 30%
  • l’industrie : environ 25%
  • l’agriculture dans une moindre mesure.

Consommation d'energie en france par secteur

 

Pour les émissions de CO2, les chiffres sont légèrement différents, car il faut inclure la transformation de l’énergie, ainsi que les sources d’énergies utilisées.

Emissions de CO2en france par secteur

En France, on consomme quoi ?

Si on écoute les médias, le débat de l’énergie en France se résume à un match nucléaire/éolien.

La réalité est toute autre. En premier lieu, il s’agit de savoir de quelle énergie on parle ?

Si on parle en énergie primaire (c’est à dire ce qui est directement extrait de la nature) :

  • Nucléaire : 43 %
  • Pétrole : 35 %
  • Gaz : 14 %
  • Autres et Renouvelables (hors bois) : 2 %
Source - the shift Project

Source – the shift Project

Le bois n’est pas comptabilisé, il représenterait environ 3 % (essentiellement pour les chauffage).

Si on parle en énergie finale : celle qui nous arrive après les pertes :

  • Pétrole : 42 %
  • Gaz : 23 %
  • Nucléaire : 17 % (la chaleur des centrales n’étant pas valorisée, les pertes nucléaires sont très fortes).
  • Renouvelables : 13 %
  • Charbon : 5 %

La croyance sur le 80 % nucléaire est donc fausse, la France consomme plus de la moitié de son énergie en hydrocarbure. Cette idée reçue est entretenue par la confusion entre énergie et électricité. L’électricité ne représente qu’une partie de l’énergie. Il faut tenir compte aussi des besoins en chaleur et en mobilité.

Actuellement les énergies renouvelables sont anecdotiques.

2010-04-27 0412Les énergies renouvelables, ce sont des éoliennes et des panneaux solaires.

C’est une idée reçue totalement fausse :

  • La première énergie renouvelable en France c’est le bois de chauffage, qui représente la moitié de la consommation d’énergie renouvelable.

  • La seconde est l’hydroélectricité qui représente un tiers.

  • Les reste est partagé entre l’éolien, le photovoltaïque, le biogaz, la géothermie, les agrocarburants…

 

 

Quel potentiel pour les énergies renouvelables ?

  • S’il n’y a pas de gros potentiel de croissance sur le bois, il y a un potentiel d’efficacité. En effet, actuellement, le bois est souvent brûlé dans des cheminées à foyer ouvert en chauffage d’agrément. Les rendements sont très mauvais. L’installation d’inserts, de poêle et de chaudières peuvent changer la donne dans le bâtiment.

  • En termes d’hydroélectricité, la France est déjà largement équipée et le potentiel de croissance est faible.

  • L’éolien possède le plus fort potentiel, à condition que les français l’accepte, l’éolien peut devenir une ressource importante de production d’électricité.

  • Pour le solaire, le potentiel est plus limité que l’éolien (en France en tout cas), il y a tout de même une bonne marge de progression.

  • Le biogaz à un potentiel assez limité, mais il est intéressant car il vient directement se substituer aux hydrocarbures et permet donc d’être intéressant sur la mobilité et la chaleur.

  • Pour les autres, il n’y a pas un potentiel significatif à ce jour.

Quoi qu’il en soit, en imaginant une croissance annuelle de 15 % des énergies renouvelables qui ont du potentiel (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui), en stabilisant la consommation (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui) et en s’affranchissant de certaines contraintes (comme l’intermittence, le stockage…), il faudrait 30 ans d’effort pour remplacer les hydrocarbures… et d’énormes moyens financiers !

Les énergies renouvelables… le second étage de la fusée

Vous l’aurez compris, si on ne regarde que du côté des énergies renouvelables, l’équation énergétique semble impossible : trop cher et trop long. Ne vous méprenez pas, l’effort est quand même à faire sur les énergies renouvelables.

Mais la transition énergétique passe avant tout par les économies d’énergies ! Elles ne sont pas chères, ne polluent pas et sont durables.

Les économies d’énergies : la pièce maîtresse

Si on imagine que nous baissions notre consommation de 2 % par an, il est possible de réaliser la transition énergétique en 25 ans, en seulement 20 ans si nous arrivons à 4 % d’économies d’énergie par an. Mais attention, ces rythmes sont difficiles à tenir !

Pour les transports, les économies d’énergie vont être compliquées, car il est difficile technologiquement aujourd’hui de se passer du pétrole pour nos besoins de mobilité.

Par contre, dans le bâtiment, avec les maisons passives, nous savons qu’il est possible dès aujourd’hui de diviser par 5 ou 6 la consommation sans perte de confort. Autre bonne nouvelle, il y a 30 millions de logements à rénover et des millions de m² de bureau. Cela va apporter des emplois non délocalisables durant des années. Dernière bonne nouvelle : c’est très rentable ! Les coûteuses importations d’énergie sont d’abord remplacées par les coûts de travaux engagés, puis au bout de quelques années, les économies d’énergie permettent de dégager de substantielles économies en euros.